Les effets pervers de la pollution durant la grossesse

La femme enceinte fait partie des personnes sensibles à de nombreuses pathologies. En effet, elle se doit de faire attention à de multiples choses pour préserver sa propre santé et celle de son bébé à naître. Parmi les éléments qu’elle doit éviter : une importante exposition à la pollution. L’inhalation d’un trop-plein d’air polluant par la future mère nuit au bon développement du fœtus. Pour en savoir plus, focus sur les divers impacts des polluants atmosphériques durant une grossesse.

Un risque accru d’hypertension chez le fœtus à cause de la pollution

Le placenta constitue la principale barrière qui protège le bébé tout au long de son développement in utéro. Toutefois, celui-ci n’est pas 100% impénétrable. En plus d’une poignée de maladies, il laisse passer les fines particules nocives présentes dans l’air. Celles-ci proviennent généralement des véhicules à moteur diesel, ainsi que de la combustion de pétrole, de biomasse et de charbon. Dès lors, ces minuscules molécules peuvent atteindre et affecter le fœtus.
Durant le IIIe trimestre de grossesse, l’inhalation d’une grosse quantité de ces polluants par la mère altère le placenta et ses capacités protectrices. Cela expose l’enfant à naître à bon nombre d’affections dont des troubles hypertensifs artériels.
La pollution atmosphérique avec ses particules fines de moins de 2,5 micromètres de diamètre (PM 2,5) impacte sur la santé cardiovasculaire de l’enfant avant même qu’il ne vienne au monde. Dès lors, celui-ci a 61% de chances de contracter une pression artérielle systolique (tension 10% plus élevée par rapport à la norme nationale) durant son enfance, voire jusqu’à l’âge adulte. Une étude menée par l’American Heart Association et publiée dans le journal Hypertension démontre ce fait. Cette exposition prénatale influe également sur le poids de l’enfant à la naissance. Celui-ci risque de naître avec un poids très insuffisant. Ce qui constitue un autre facteur favorisant l’hypertension artérielle chez le nourrisson.

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Quand la pollution réécrit l’ADN des enfants in utéro

Une autre étude publiée dans la revue Environment International révélait que la pollution pouvait modifier l’ADN des enfants à la naissance. Une exposition prolongée à des polluants comme la combustion du charbon était susceptible de raccourcir les télomères des bébés. Ces télomères constituent des segments spécifiques et importants du gène. Ils servent notamment à copier fidèlement les chromosomes. S’ils sont raccourcis, cela peut impacter sur la qualité de vieillissement de l’individu. Cela peut aussi favoriser l’apparition de diverses pathologies chez celui-ci dont le cancer, des maladies cardiovasculaires, et une dégénérescence cognitive. Dans certains cas, cela peut causer une mort prématurée.

Pré-éclampsie chez la mère à cause de la pollution

L’enfant in utéro n’est pas le seul exposé aux impacts négatifs de la pollution. En effet, la femme enceinte peut également être en proie d’affections liées à l’air pollué. Une exposition prolongée à des particules fines asphyxiantes et aux gaz nocifs de l’atmosphère est susceptible de générer une pré-éclampsie chez celle-ci. Il s’agit d’une hypertension combinée à un excès de protéines dans les urines. C’est une maladie assez commune durant le IIe trimestre grossesse mais qui peut vite devenir grave si non traitée. Il est aussi à noter qu’à l’échelle planétaire, 10% des femmes enceintes sont prédisposées à une telle complication durant la période de gestation. En France, la pré-éclampsie est la cause de plus de 30% des naissances de grands prématurés. Et cette maladie est classée seconde des causes de décès maternels.
A noter que les risques de troubles hypertensifs sont d’autant plus importants que la future mère vit dans des zones hautement pollués. Aussi, l’exposition est davantage importante quand la future mère traine à moins de 400 mètres d’un grand axe routier avec une circulation dense.

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