En France, la bronchiolite frappe environ 30 % des bébés de moins de 2 ans chaque année. Durant l’hiver 2019, la quasi-totalité des régions de l’Hexagone fut asservie par cette maladie. En conséquence, nombreuses furent les victimes. Dès lors, un bilan sur cette épidémie s’impose pour bien accueillir la nouvelle année 2020. Comment s’est-elle répandue à travers le pays ? Et comment se manifeste et se traite-t-elle chez le nourrisson ?
Bronchiolite : un début d’année virulent en France
D’abord, petit bilan sur la bronchiolite en ce début d’année 2020. Environ 5000 enfants de moins de 2 ans ont été envoyés aux urgences vers la fin de l’année 2019. Sur les patients hospitalisés, environ 93% étaient des bébés de moins d’1 an. Et le nombre d’admissions en soins intensifs continue de grimper dans 8 régions métropolitaines de l’Hexagone.
Les services hospitaliers font face à une situation difficile à gérer. En Île-de-France, les services de réanimation pédiatriques sont surchargés. De plus, presque l’ensemble des régions du pays sont concernés, assiégés par cette maladie. Et c’est loin d’être terminé.
Etant donné la situation, la HAS (Haute Autorité de Santé) et la CNPP (Conseil National Professionnel de Pédiatrie) ont même échelonné la maladie en trois phases : légère, modérée et grave. Cette classification aiderait à permettre une meilleure gestion et une meilleure transmission des consignes de prise en charge aux parents des bébés.
Pour l’hiver 2019, la HAS réactualise les recommandations de surveillance médicale de la bronchiolite.
Tout connaître sur la Bronchiolite chez le nourrisson
La bronchiolite constitue une infection virale des bronchioles. De fait, le VRS ou virus respiratoire syncytial en est l’agent responsable. Cette pathologie est contagieuse. En effet, elle se transmet avec des gouttes nasales véhiculées par la toux ou le toucher des mains.
Ses symptômes sont généralement bénins chez les grands enfants et les adultes (rhume ou une rhinopharyngite seulement). Par contre, cette maladie des bronches est plus virulente et plus fréquente chez le nourrisson. Notamment, ses symptômes s’enchaînent en commençant par un rhume persistant de 2 à 3 jours. Par la suite, il aura une fièvre modérée d’environ 38°C, suivis de toux. Finalement seront constatés des difficultés à expirer de l’air (expiration longue et sifflante accompagnée d’une accélération du rythme respiratoire).
Il faut savoir qu’il s’agit d’une épidémie saisonnière. Elle pointe généralement son nez mi-novembre et repart à la fin de l’hiver.
Le traitement de la maladie : ce qu’il faut connaître
Dans le cas d’une bronchiolite légère, les parents du bébé doivent lui nettoyer régulièrement le nez par instillation du sérum physiologique. Cette pratique est entièrement indolore pour le nourrisson. Elle sert à désencombrer ses conduits nasaux de toutes sécrétions et de dégager sa respiration. Entre autres, les parents doivent aussi l’hydrater fréquemment et fractionner ses repas.
Pour faire baisser la fièvre, le bébé doit recevoir un antipyrétique. Par ailleurs, vous devez surveiller les éventuels signes d’aggravation de son état pour administrer les soins susdits. Si nécessaire, il faut consulter un médecin quand on observe d’importantes difficultés respiratoires et d’alimentation de la part du bébé.
Si la maladie est diagnostiquée « sévère », une prise en charge pluridisciplinaire (médecins généralistes et spécialistes) devient inéluctable.
La forme aigüe de la bronchiolite affecte le plus souvent les bébés de moins de 1 an. Elle dure 10 jours environ. La thérapie peut requérir des médicaments bronchodilateurs, une kinésithérapie respiratoire et une oxygénothérapie. A noter que les soins kinésithérapiques (clapping et vibrations) sont désormais proscrits pour les bébés de moins de 1 an suivant les indications de la HAS.